Ressources en eau de surface
Les ressources en eau superficielle sur l’ensemble du territoire sont évaluées, en année moyenne, à près de 18 milliards de m³, variant selon les années de 3 Milliards à 48 Milliards de m³.
Le régime hydrologique de l’ensemble des bassins est caractérisé par une très grande variabilité interannuelle et intra-annuelle marquée par l’alternance des séquences humides et sèches, intercalées par des années de forte hydraulicité ou de sécheresse sévère.
Ressources en eau souterraine
Au Maroc, l’eau souterraine constitue une ressource stratégique. Elle représente environ 20 % du potentiel en ressources en eau du pays. Sur les 130 nappes aquifères, 32 sont des nappes profondes et 98 superficielles. A l’état actuel des connaissances, le potentiel exploitable des ressources en eau souterraine, est d’environ 3,9 milliards m3, avec un minimum de 22 millions m3/an enregistré au niveau du bassin Sakia El Hamra et Oued Eddahab et un maximum de 1,11 milliards m3/an au niveau du bassin du Sebou.
Infrastructures hydrauliques de mobilisation de l’eau
Le Maroc dispose aujourd’hui d’un patrimoine de 145 grands barrages totalisant une capacité de stockage évaluée à 18,67 milliards de m3 , et de 15 barrages structurants en cours de construction avec une capacité de stockage totale de 3,4 milliards de m3, ce qui va porter la capacité de stockage à 22 milliards de m3.
Ce patrimoine hydraulique sera renforcé par 5 autres grands barrages avec une capacité de stockage totale de 2.26 Milliards de m3 dont les appels d’offres seront lancés en 2020.
Dessalement de l’eau de mer et déminéralisation des eaux saumâtres
De nos jours, la capacité de production de l’eau de mer dessalée pour l’approvisionnement en eau potable, s’élève à 55 080 m3/j après la mise en service de la station d’Al Hoceima. Cette capacité sera renforcée par les projets en cours de réalisation avec une capacité de production de 186 400 m3/j notamment pour le renforcement de l’AEP de la ville de Laâyoune et la 1ère tranche du projet mutualisé de renforcement de l’AEP du Grand Agadir et l’irrigation du Chtouka.
L’Office Chérifien des Phosphates développe également le dessalement de l’eau de mer avec une capacité de production actuelle de 72 329 m3/j. Cette capacité sera renforcée par les projets en cours au niveau de Jorf Lasfar et Laâyoune avec une capacité de production supplémentaire de 68 000 m3/j.
Concernant la déminéralisation des eaux saumâtres, la capacité de production actuelle est de l’ordre de 90400 m³/j qui sera renforcée par les projets en cours avec une capacité de production de 5 830 m³/j.
Réutilisation des eaux usées épurées
A ce jour, 46 projets de réutilisation organisée et contrôlée ont été réalisés ou sont en cours de réalisation à l’échelle nationale pour différents usages (espaces verts, golfs et agriculture).
Le volume d’eau usée épurée mobilisé pour la réutilisation fin 2019 est de l’ordre de 65 Mm3 dont près de 51 % pour l’arrosage des golfs et des espaces verts et 17 % en industrie (OCP). A l’achèvement de la mise en œuvre des projets en cours de réalisation, le volume d’eau usée épurée mobilisé atteindra les 100 Mm3/an en 2021.