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  • 27 JUIL. 2024

   Ingénierie et BTP

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DIALOGUE PARTICIPATIF DES ACTEURS SUR LA GESTION CONJOINTE DES EAUX SUPERFICIELLES ET SOUTERRAINES : CAS DU BASSIN DE GHISS-NEKOR

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18.04.2024​Dans le cadre du programme méditerranéen ‘’MedProgramme’’, portant sur la Gestion des aquifères côtiers et des écosystèmes associés, et de son sous-produit ‘’Dialogues nationaux sur la gestion conjointe’’, l’UNESCO et le Ministère de l’Equipement et de l’Eau, représenté par la Direction Générale de l’Hydraulique, et de l’Agence du Bassin Hyraulique du Loukkos, organisent conjointement à El Hoceima les 17 et 18 avril 2024 un dialogue national sur la gestion intégrée des eaux de surface et souterraines. Le bassin hydrographique du Ghis-Nekor a été choisi comme bassin pilote au Maroc en raison de l’inadéquation de ses ressources en eau, somme toute limitées, avec les besoins en eau des différents usages et des pressions sans cesse croissantes subies par son aquifère côtier.

L’objectif majeur étant de mener une réflexion concertée avec toutes les parties prenantes nationales sur les défis liés à cette thématique et les moyens pour y faire face. Prendrons part à cette rencontre des représentants institutionnels, les autorités locales et les élus, les organismes internationaux de la coopération, les acteurs de terrain, la société civile environnementale, les associations des usagers de l’eau ainsi que les chercheurs académiques.

La gestion conjointe des eaux, superficielles et souterraines, est l’application des principes du développement durable au secteur de l’eau. Dans un cadre territorial cohérent, cette gestion conjointe vise à intégrer les multiples parties prenantes, décideurs, usagers et société civile, dans la préservation environnementale, afin d’assurer la pérennité des ressources en eau, en prônant une gouvernance participative. Elle vise également à maximiser le bien-être économique et social, d’une manière équitable, sans compromettre la durabilité des écosystèmes vitaux.

Dans un contexte marqué par la raréfaction de la ressource, l’augmentation de la demande, la dégradation de la qualité et l’exacerbation des conflits autour des usages de l’eau, il est impératif de changer de paradigme à tous les niveaux en vue d’améliorer la gouvernance de l’eau. Cela nécessite une collaboration étroite entre toutes les parties prenantes afin de coconstruire les choix de gestion. Ce processus doit débuter par la confrontation des points de vue, la définition d’objectifs communs et la génération d’idées novatrices.

Les objectifs du dialogue sont multiples. Ils comprennent principalement le partage d’un diagnostic, la préservation des ressources hydriques, la lutte contre la pénurie d’eau, la prévention de la pollution, l’assurance de la sécurité de l’approvisionnement en eau, tout en réduisant la vulnérabilité aux risques liés aux événements extrêmes et au changement climatique dans l’objectif ultime d’assurer un développement socio-économique durable. Cette initiative permettra donc de mener une réflexion collective avec tous les acteurs pour la mise en place future, d’un Contrat de Gestion Participative des ressources en eau.

La démarche de cette rencontre vise à instaurer une relation de confiance entre l’administration [KD1] [MA2] et les usagers, favorisant ainsi une culture de dialogue économique et social. Les résultats escomptés pour l’administration incluent une amélioration de son efficacité, une meilleure compréhension des besoins des usagers, une anticipation des conflits d’usage, la recherche des solutions et la consolidation de l'adhésion des usagers au projet. S’agissant des usagers, cette rencontre leur offrira la possibilité d’exprimer leurs attentes et de plaider pour leur prise en compte dans le Contrat de Gestion Participative des ressources en eau.