Ainsi, il a ouvert son intervention en soulignant que les pays arabes
sont confrontés, et continueront de l'être, à de nombreux défis urgents et
interdépendants, liés principalement à la pénurie d'eau exacerbée par le
changement climatique, la désertification, la perte de biodiversité, la
dégradation des sols et les phénomènes climatiques extrêmes (sécheresse,
incendies de forêt, vagues de chaleur et inondations, etc). Des contraintes qui
mettront à rude épreuve la capacité de la région à fournir de l'eau à ses
habitants, à l'agriculture et aux industries.
Ensuite, Monsieur Baraka a présenté l’expérience du Maroc, en expliquant
qu’en plus du régime hydro-climatique très vulnérable auquel le Royaume est
soumis, le pays a connu au cours des 5 dernières années, un épisode de
sécheresse très sévère, et la succession d'années déficitaires a eu des impacts
négatifs sur les réserves d'eau dans les réservoirs des barrages ainsi que sur
les ressources en eaux souterraines.
Ainsi, une politique sectorielle a été adoptée, basée sur trois piliers
principaux qui sont : la gestion et la diversification de l'approvisionnement
en eau, la gestion de la demande en eau et la valorisation de l'eau, ainsi que
la protection des ressources en eau et de l'environnement naturel et
l'adaptation au changement climatique.
Après avoir détailler les dispositions prises et les actions mises en
œuvre dans le cadre de l’opérationnalisation de ces piliers, Monsieur le Ministre
a conclu en soulignant que la région arabe dispose d'un grand potentiel en
matière d'énergie solaire, éolienne et terrestre. L'accélération de la
transition vers les énergies renouvelables n'est pas seulement l'option la plus
durable à long terme, selon lui, mais elle représente également de grandes
opportunités économiques. Les pays arabes pourraient devenir les leaders dans
ce domaine.
Aussi, suite à une invitation de la Commission Européenne, Monsieur le
Ministre a participé à la session intitulée « Team Europe Initiative : unir
nos forces pour la gestion des eaux transfrontalières en Afrique »,
organisée par la Commission Européenne et la Belgique.
A travers son allocution, Monsieur le Ministre a insisté sur
l’importance de la coopération sur les questions relatives aux eaux
transfrontalières. Il l’a ainsi mis en exergue, étant essentielle pour
promouvoir la croissance économique durable, la biodiversité, l'action et la
résilience climatiques, la réduction des risques de catastrophe et la paix.
Monsieur Baraka a expliqué qu’une coopération efficace et durable dans
le domaine de l'eau transfrontalière peut servir de catalyseur à des évolutions
positives telles que l'intégration régionale, la promotion de la collaboration
dans d'autres domaines ou l'instauration d'une paix durable. Au contraire, son
absence est, au mieux, un gaspillage de ressources et, au pire, un
multiplicateur de risques qui peut mettre en péril la sécurité et déstabiliser
les nations.
Pour conclure, Monsieur le Ministre a souligné importance de ce genre
d’initiatives pour instaurer la paix et le développement des pays africains qui
partagent des eaux et a souligné que le Royaume du Maroc soutient la
coopération transfrontalière en Afrique, et salue toutes les initiatives visant
à renforcer la coopération et la coordination entre les parties prenantes
autour des ressources en eau transfrontalières de manière générale.