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  • 27 JUIL. 2024

   Eau

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Le secteur de l’eau au Maroc a bénéficié d’un intérêt particulier des pouvoirs publics et a été au centre des préoccupations des politiques économiques en raison de son rôle déterminant dans la sécurité hydrique du pays et l’accompagnement de son développement notamment l’agriculture irriguée.

Dans ce cadre, le Maroc a engagé depuis longtemps une politique dynamique pour doter le pays d’une importante infrastructure hydraulique, améliorer l’accès à l’eau potable, satisfaire les besoins des industries et du tourisme et le développement de l’irrigation à grande échelle.

En effet, le Maroc a réussi à bâtir un modèle efficient de gestion de l’eau, propre au pays et cité en exemple à l’échelle internationale.

Derrière ce succès indéniable :

  • La politique de maîtrise et de mobilisation des ressources en eau à travers la réalisation de grands barrages réservoirs et des ouvrages de transfert d’eau.
  • Le développement des compétences techniques et de recherche scientifique appliquée.
  • Une politique de planification à long terme lancée au début des années 1980 qui permet aux décideurs d’anticiper la pénurie d’eau en donnant aux pouvoirs publics une visibilité à long terme (20 à 30 années).
  • Et enfin des avancées importantes dans le domaine réglementaire et institutionnel, en l’occurrence la Loi 10-95 qui a consolidé la gestion intégrée, participative et décentralisée des ressources en eau à travers la création des agences de bassins hydrauliques et l’introduction des mécanismes financiers de protection et de préservation des ressources en eau.

Cette politique a permis de doter le pays d’une importante infrastructure hydraulique constituée de 139 grands barrages (graphique ci-après) totalisant une capacité de près de 17.6 Milliards de met de plusieurs milliers de forages et de puits captant les eaux souterraines.

http://dsi-webpreprod/eau/Strategies-plans-programmes/PublishingImages/_w/evolution%20du%20nombre%20et%20capacit%C3%A9%20des%20barrages%20construit_png.jpg 
 
 

Ces infrastructures ont permis d’assurer :

  • Le développement de l’irrigation à grande échelle.

Actuellement, la superficie équipée par les soins de l’Etat dépasse 1 million d’hectares. Par mode d’irrigation, les superficies équipées en irrigation de surface représentent 70% de la superficie équipée en irrigation pérenne, celles équipées en aspersion couvrent 9% de la superficie équipée, et celles équipées en irrigation localisée occupent 21% de la superficie équipée.

  • L’approvisionnement en eau potable des populations.

L’accès à l’eau potable est généralisé en milieu urbain avec un taux de branchement individuel au réseau de 94%, le reste de la population, située dans les quartiers périphériques en zone semi-urbaine, est desservie par bornes fontaines. En milieu rural, le taux d’accès à l’eau potable a connu au cours des dernières années un développement spectaculaire passant ainsi de 14% en 1994 à 94% en 2014.evolution taux de branchement



  • Protection contre les inondations

Des efforts importants ont été déployés pour atténuer les effets des inondations des grandes plaines. A ce titre, le Département de l’Eau (DE) a réalisé l’Etude du Plan National de la Protection contre les Inondations (PNI) qui a permis d’inventorier environ 400 sites exposés aux inondations, lesquels ont fait l’objet d’une concertation au niveau des Agences de Bassins Hydrauliques avec les différents départements concernés.

En parallèle aux actions physiques, des mesures d’amélioration des mesures de préventions ont été réalisées portant essentiellement sur le renforcement de l’activité hydro-météorologique, notamment l’amélioration du système d’annonce de crues et la modernisation des réseaux de mesures.

  • La production hydroélectrique

Les usines hydroélectriques réalisées jusqu’en 2010 totalisent une puissance installée de l’ordre de 1 730 MW dont près de 460 MW au niveau de la station de turbinage et de pompage d’Afourer.

évolution de la puissance intallé 
 
 Evolution de la puissance installée en MW

Néanmoins, le secteur de l’eau reste confronté à des défis majeurs liés, à la raréfaction des ressources en eau et l’accentuation des phénomènes climatiques extrêmes (inondations et sécheresses) sous l’effet des changements climatiques, à l’inadéquation des ressources avec des besoins en eau en croissance continue à cause de l’accroissement démographique et du développement socio-économique notamment dans le secteur agricole (Plan Maroc vert) et les différents chantiers inaugurés par S.M le Roi Mohamed VI, à la surexploitation des ressources en eau souterraine et à la détérioration de la qualité des ressources en eau.